« Il est désormais de la plus haute importance d’augmenter les investissements en matière de défense pendant une période prolongée. Il en va de la sécurité de l’Union européenne. Et nous devons (…) nous préparer au pire », a déclaré la présidente de la Commission européenne Ursula Von der Leyen lors de sa visite à Londres le 2 mars 2025. C’est à l’occasion de la rencontre des dirigeants européens au Royaume-Uni, suite un différend entre le Président Zelensky et le président Trump, ce dernier ayant exprimé des positions contradictoires sur l’approche européenne vis-à-vis du conflit ukrainien, que la présidente de la Commission européenne a réaffirmé le soutien européen à l’Ukraine, ainsi que le projet de réarmement et de défense des Etats membres de l’Union européenne.
Depuis le début de la guerre en février 2022, les pays européens et l’Union européenne ont progressivement renforcé leur soutien à l’Ukraine, oscillant entre sanctions économiques contre la puissance Russe, et aides financières et militaires à l’Ukraine. Toutefois, l’évolution du conflit révèle des enjeux stratégiques majeurs pour l’Europe : une dépendance énergétique encore persistante, une montée en puissance complexe des stratégies de défense et sécuritaires, ainsi que des interrogations sur son influence diplomatique réelle.
L’Europe se retrouve donc face à un dilemme stratégique : comment assurer la sécurité du territoire européen tout en préservant son autonomie et son rôle dans les négociations ? Ce contexte oblige l’Union européenne à réfléchir sur sa place dans le monde et sur les actions concrètes à mener pour garantir sa souveraineté militaire, énergétique et diplomatique.
En réponse à la guerre que la Russie de Poutine a entrepris contre l’Ukraine dès février 2022, après plusieurs années de conflits et d’annexion, l’Union européenne a adopté une stratégie diplomatique alliant sanctions économiques contre Moscou, et soutien à Kyïv. L’Union européenne a également apporté son soutien militaire à l’Ukraine, notamment en fournissant des armes et en formant des soldats ukrainiens par l’adoption du programme de la Facilité Européenne pour la Paix (FEP) visant à garantir la paix et la sécurité de l’Union européenne. Cependant, les mesures de coopération se sont retrouvées face à des divergences internes. Ainsi, certains pays comme la Hongrie et la Slovaquie ont adopté une position plus proche et conciliante envers la Russie, s’opposant à certaines sanctions et bloquant certaines aides financières destinées à l’Ukraine. Ces divisions au sein de l’Union ont quelque peu impacté la cohésion des Etats membres, en rendant complexe l’adoption d’une stratégie diplomatique commune efficace.
Par ailleurs, la diplomatie française a également eu son mot à dire quant aux tentatives de résolution du conflit armé russo-ukrainien. Le Président Emmanuel Macron s’est tout d’abord imposé comme un interlocuteur de premier plan, multipliant les discussions avec Vladimir Poutine et Volodymyr Zelensky. Un point clé actuel des relations diplomatiques franco-russes est la question des avoirs gelés de la Russie en France, dont le montant s’élève à 200 milliards d’euros. Plusieurs responsables politiques, parmi lesquels on retrouve l’ex premier ministre Grabriel Attal et le fondateur du mouvement politique Place Publique, Raphaël Glucksmann, plaident pour une utilisation des intérêts de ces fonds en faveur du financement d’aides pour l’Ukraine, une mesure qui pourrait cependant se révéler dégradante des relations franco-russes.
L’adhésion de l’Ukraine à l’OTAN demeure un enjeu d’une importance cruciale, suscitant de nombreuses tensions géopolitiques. Depuis son indépendance en 1991, Kyïv entretient des relations avec l’OTAN, notamment grâce à son intégration au Partenariat pour la paix en 1994. Entre le 2 et le 4 avril 2008, à l’occasion du sommet de Bucarest, l’OTAN a officiellement reconnu que l’Ukraine et la Géorgie étaient vouées à intégrer l’Organisation, sans pour autant fixer de calendrier d’adhésion précis. Néanmoins, sous la présidence de Viktor Ianoukovytch – dont un mandat d’arrêt pour « meurtres de masse » a été émis à son encontre, et proche de Vladimir Poutine – l’Ukraine a adopté une politique de non-alignement entre 2010 et 2014, avant d’y renoncer en réaction à l’annexion de la Crimée par la Russie en 2014. Kyïv a alors intensifié sa coopération avec l’OTAN, réaffirmant notamment son adhésion comme un « impératif irréfutable » dans la loi n°6470 adoptée en juin 2017. Cette volonté s’est renforcée en 2020 à travers l’obtention du statut de partenaire « Nouvelles Opportunités », octroyée à Kyïv, et permettant une coopération militaire resserrée avec l’OTAN. Par ailleurs, il est à noter que des initiatives telles que la « plateforme OTAN-Ukraine pour la lutte contre les pratiques de guerre hybride », créée en 2016, à l’occasion du sommet de Varsovie, ont permis à l’Ukraine de développer davantage ses tactiques de défense face aux campagnes de désinformation et aux cyberattaques russes.
L’adhésion de l’Ukraine à l’Alliance soulève cependant de vives interrogations et inquiétudes quant aux conséquences directes sur l’équilibre géopolitique. En vertu de l’article 5 du Traité de l’Atlantique Nord « Les parties conviennent qu’une attaque armée contre l’une ou plusieurs d’entre elles […] sera considérée comme une attaque dirigée contre toutes les parties », ce qui impliquerait une escalade rapide du conflit avec la Russie. C’est en effet la crainte de plusieurs Etats membres, notamment l’Allemagne et les Etats-Unis, qui redoutent une guerre directe avec Moscou. En revanche, les pays de l’Europe de l’Est, le Royaume-Uni et la France soutiennent l’adhésion de Kyïv, estimant que cela viserait à renforcer la sécurité européenne face à la menace russe. Le retour de Donald Trump à la Maison Blanche en janvier 2025 a cependant modifié les dynamiques diplomatiques et stratégiques. Lors d’une conférence de presse en février 2025, le président américain a adopté une position alignée sur les propos du Kremlin, affirmant que « c’est l’expansion de l’OTAN vers l’Est qui a provoqué la Russie et mené à la guerre en Ukraine ». Il a également suggéré que Kyïv portait la responsabilité dans le conflit en cours, en raison de sa volonté d’intégrer l’Alliance. Ce discours a été positivement accueilli par la Russie, qui depuis le début de la guerre, a réaffirmé que l’adhésion de l’Ukraine à l’OTAN constituerait une limite à ne pas dépasser. Vladimir Poutine a averti à de nombreuses reprises que toute tentative d’intégration ukrainienne serait perçue comme une menace pour la sécurité russe. Dmitri Peskov, porte-parole du Kremlin, a en effet récemment déclaré que « l’adhésion de l’Ukraine à l’OTAN aurait des effets très négatifs sur l’architecture de sécurité en Europe ».
Dans ce contexte tendu, l’Ukraine se trouve dans un environnement incertain. Si Kyïv bénéficie du soutien de plusieurs membres de l’OTAN, l’absence de consensus au sein de l’Organisation, les menaces de Donald Trump de réduire et cesser l’aide financière fournie par les Etats Unis, ainsi que les menaces de la Russie, rendent son adhésion incertaine. Néanmoins, l’Ukraine continue à renforcer activement sa coopération militaire aux côtés des Alliés.
L’intégration de l’Ukraine à l’Union européenne, quant à elle, apparaît tantôt une opportunité stratégique, tantôt un défi institutionnel majeur. Le statut de candidat accordé à l’Ukraine, de même qu’à la Moldavie, en juin 2022 par l’Union européenne et l’ensemble des vingt-sept Etats membres a marqué une étape cruciale, mais le chemin vers l’adhésion reste délicat, et particulièrement long, comme tout processus d’adhésion au vu de vives négociations, et de réformes institutionnelles, politiques et démocratiques nationales, ainsi que des réformes des droits humains.
Par ailleurs, les critères d’adhésion, aussi appelés critères de Copenhague, doivent être respectés pour pouvoir prétendre à intégrer l’Union européenne. Ces critères sont à la fois politiques – avec des institutions stables, la garantie des droits de l’homme, le respect des minorités, la primauté du droit économiques – une économie de marché viable –, et juridiques, à travers l’acquis communautaire (c’est-à-dire le respect des obligations résultant de l’adhésion). Kyïv chemine encore sur le long parcours qui la mène vers l’adhésion à l’Union. En effet, du fait de la guerre, il est complexe de garantir une réelle stabilité institutionnelle, de même qu’une économie de marché viable, en raison des dépenses mises à profit de la défense et de la sécurité. De plus, le taux de corruption en Ukraine relevé par l’Organisation non gouvernementale Transparency International la classe comme l’un des pays européens les plus corrompus, lui attribuant la 105ème place, sur une totalité de 180 pays. En effet, « l’Ukraine a mené d’importantes réformes anti-corruption, malgré l’impact de la guerre contre l’invasion russe sur ses ressources », parmi lesquelles il est possible de retrouver « un processus de nomination des juges, l’amélioration de la transparence et de la compétitivité des procédures judiciaires et le renforcement de l’indépendance du parquet national anti-corruption ». Des affaires liées à la corruption ont ainsi été révélées au grand jour, démontrant une certaine efficacité portée par les réformes mises en place, mais qui sont toutefois insuffisantes pour remplir les critères de Copenhague et sécuriser une adhésion imminente à l’Union européenne. Comme le souligne un article rédigé par l’ONG Transparency International en décembre 2024, « le processus d’élargissement vise à renforcer l’UE et à instaurer la stabilité et la prospérité dans toute l’Europe ; intégrer la corruption aurait l’effet inverse. La Commission européenne doit adopter une position ferme dans la lutte contre la corruption, tout en garantissant transparence et consultation ». Enfin, d’un point de vue purement géopolitique et diplomatique, une « adhésion éclair » accentuerait très certainement les conflictualités avec la Russie.
« Une politique de sécurité d’approvisionnement ne vise pas à réaliser une impossible autarcie mais à s’assurer d’une diversification des approvisionnements suffisante, pour que la défaillance d’une source n’ait pas de conséquences catastrophiques ». En 2020, selon Eurostat, l’Union européenne importait au total 55% de sources d’énergie étrangères, avec une dépendance de 38% pour le gaz russe, 25% pour le pétrole et 49% pour les combustibles solides.
Cependant, depuis 2022, cette dépendance russe a diminué grâce aux prémices de la transformation de la politique énergétique européenne. Parmi les changements notables figurent la diversification des approvisionnements, avec un renforcement de la coopération avec la Norvège, ou le Qatar, mais également en procédant à l’augmentation des importations de gaz liquéfié (GNL) venant des Etats-Unis. Cette dynamique avait déjà été évoquée dans le rapport Draghi de 2024 sur l’avenir de la compétitivité de l’Europe, qui préconisait diverses recommandations, dont un financement pour engager un processus de décarbonation – objectif 2050 -, et l’accélération d’une politique de transition énergétique au travers d’une stratégie européenne commune, tout en soutenant les initiatives de « clean tech ».
Les sanctions économiques des institutions européennes ont certes entraîné une division par trois de la consommation de gaz russe, mais elle reste tout de même importante dans les pays de l’UE. Du fait de l’embargo posé sur le pétrole et le charbon russes, seules restent les importations de gaz. Selon le directeur du Centre pour l’énergie et le climat de l’IFRI, « avec la rupture des livraisons par l’Ukraine le 1er janvier, il n’y a plus aucun pays de l’UE qui affiche une dépendance élevée au gaz russe, à l’exception de la Hongrie, ce qui est lié à la proximité avec Moscou ».
Dès 2022, l’Union européenne a adopté le plan REPowerEU, établissant des objectifs clés à atteindre d’ici 2027. Parmi eux, la Commission européenne souhaitait accélérer le déploiement des énergies renouvelables, notamment les énergies solaires, éoliennes, et d’hydrogène ; renforcer le stockage de gaz afin de garantir les approvisionnements, et encore promouvoir la sobriété énergétique. Néanmoins, de nombreux défis subsistent pour l’Union des 27 puisque l’utilisation des énergies renouvelables nécessite grand nombre d’investissements afin de moderniser les infrastructures et les réseaux, et la coopération entre Etats reste plus que nécessaire afin de garantir une souveraineté énergétique stable et indépendante.
Donald Trump, qui avait affirmé en pleine campagne pouvoir mettre fin à la guerre en Ukraine en vingt-quatre heures, affiche depuis son arrivée dans le Bureau ovale une politique étrangère affirmée en reléguant d’une part l’Ukraine à un rôle secondaire face à son destin, et d’autre part l’Union européenne, qui n’a plus son mot à dire à la table des négociations. En effet, la troisième semaine de février a été le théâtre des négociations à Riyad, capitale de l’Arabie Saoudite, entre la Russie et les Etats-Unis, sans aucun leader européen, ni aucune autorité ukrainienne présents.
Cette exclusion de Kyïv et Bruxelles révèle une double mise à l’écart dans la gestion d’un conflit qui dure depuis février 2022. Vladimir Poutine, d’abord réticent à l’idée d’une éventuelle trêve, et à la perspective de négociations avec l’Ukraine, revient toutefois sur ses affirmations, songeant à accepter, au milieu du mois de mars 2025, une trêve de 30 jours, d’ores et déjà approuvée par Kyïv. Toutefois, ce n’est pas avec Volodymyr Zelensky qu’il souhaite discuter, ne voulant pas lui donner de légitimité, et soulevant la question du droit du président ukrainien de rester à son poste, même après la fin de son mandat le 19 mai 2024. Cependant, même si son mandat a bel et bien pris fin, l’article 19 de la loi martiale ukrainienne adoptée le 24 février 2022 expose clairement que « en vertu de la loi martiale, il est interdit d’organiser les élections du Président de l’Ukraine, ainsi que les élections à la Verkhovna Rada d’Ukraine (les législatives) ». En ce qui concerne l’Union européenne, bien qu’elle soit une actrice clé des dynamiques stratégiques et humanitaires sur le continent européen, l’actuel président des Etats-Unis la considère comme un acteur secondaire des négociations. Donald Trump a en effet choisi de négocier bilatéralement avec la Russie, tenant même à l’écart les institutions internationales. Ces positionnements ont été vivement critiqués à la fois par les pays de l’Union européenne, qui s’inquiètent des éventuelles répercussions en Ukraine et en Europe, et à la fois par l’Ukraine qui s’inquiète notamment de sa souveraineté territoriale, affirmant qu’aucune décision prise sans sa présence ne peut être légitime, et appelant à « l’unité des Etats Unis et de l’Europe en vue d’une paix durable ».
Afin d’éviter un rôle de spectatrice, l’Union tente de se réaffirmer dans les équilibres internationaux. A l’occasion du Conseil européen extraordinaire du 6 mars 2025, plusieurs pays ont plaidé pour une diplomatie davantage offensive, comme le démontrent les propos du président du Conseil Antonio Costa « nous nous dirigeons résolument vers une Europe de la défense forte et plus souveraine », afin de participer aux futures négociations, même si les décisions restent toujours complexes avec les pays hongrois et slovaque, tous deux proches de la Russie de Poutine. Les dirigeants européens ont rappelé que les pourparlers sur l’Ukraine ne peuvent avoir lieu sans elle, et qu’il ne peut y avoir de « négociations affectant la sécurité européenne sans la participation de l’Europe ». Si l’Europe souhaite reprendre sa place dans les décisions, elle aura tout intérêt à renforcer son autonomie stratégique, ainsi que sa défense commune.
Malgré une tentative d’instauration du Projet de communauté européenne de Défense (CED) au lendemain de la seconde guerre mondiale, le projet est rejeté par nulle autre que l’assemblée française en 1954, de peur de perdre la souveraineté militaire en créant une Europe de la défense. Cependant, alors que le conflit armé en Ukraine se déroule sur le continent européen, à l’heure où la stratégie européenne de défense paraît bien plus urgente, la France est parmi l’une des premières puissances européennes à être favorable à un plan d’action commun. En 2024, le Rapport Draghi transmis à la Commission européenne esquissait déjà des recommandations en matière d’industrie de défense européenne, parmi lesquelles la mutualisation des achats militaires à l’échelle européenne, l’indépendance des chaînes d’approvisionnement aux pays externes à l’Union, ou encore l’instauration d’un « nouveau modèle de gouvernance de la politique industrielle de défense pour répondre à la division traditionnelle des responsabilités dans ce domaine entre la Commission, le service européen pour l’action extérieure (SEAE) et l’agence européenne de défense ». De même, quelques mois auparavant Enrico Letta, homme politique italien et président de l’Institut Jacques Delors, avait déjà appuyé dans son rapport en avril 2024 sur l’importance d’un marché commun pour la défense européenne.
Suite aux menaces persistantes du président américain de supprimer les aides internationales à l’Ukraine et à l’Europe, la réponse européenne ne s’est pas fait attendre. En effet, à la suite des réunions exceptionnelles qui se sont tenues à Londres début mars, la présidente de la Commission européenne Ursula Von der Leyen a adressé une lettre aux dirigeants européens, vouée à présenter le plan « ReArm Europe ». Ce projet, qui permettrait « de mobiliser près de 800 milliards d’euros pour une Europe sûre et résiliente », autorise notamment les Etats à déroger à la clause de déficit excessif, permettant de lever des fonds pour la défense européenne.
En réponse, Emmanuel Macron a déjà organisé en France une réunion avec les industriels français de l’armement afin de sortir de la dépendance américaine en matière d’armement et de financement, pour subvenir à l’aide ukrainienne et former l’Europe de la défense. Obtenant la deuxième place d’exportateur mondial d’armement (9,6%), la France reste pour autant loin derrière les Etats Unis (43%). La France et le Royaume-Uni ont cependant tous deux la dissuasion nucléaire, qu’Emmanuel Macron avait évoquée début mars dans une allocution présidentielle. Selon lui toujours, en ce qui concerne l’envoi de troupes françaises en Ukraine, « quand la Russie dit : Si vous déployez des forces, vous serez en confrontation avec Moscou, elle dit de manière quasi explicite le fait que son intention est bien de revenir et d’aller plus loin, ce qui est ce que nous croyons très profondément ». Les pays européens ont encore du chemin à faire pour se passer totalement des industries militaires américaines, mais la réponse est aujourd’hui unanime : créer une défense stratégique européenne commune.
L’évolution du conflit ukrainien confronte les pays européens à d’importants défis, mais cela ouvre également la possibilité pour l’Union des 27 de s’imposer sur la scène internationale. Le haut fonctionnaire français Jean Monnet l’affirmait, « l’Europe se fera dans les crises et elle sera la somme apportées à ces crises ». Face aux menaces croissantes sur le continent, une réponse unifiée devient nécessaire, notamment en matière d’industrie, de coopération, de financement, et de défense commune.
L’enjeu central pour l’Europe est celui de ne pas rester spectatrice et de s’imposer comme une actrice influente dans les perspectives stratégiques mondiales. Sa capacité à orchestrer les relations diplomatiques, et à redéfinir ses stratégies énergétiques et militaires déterminera certainement le rôle qu’elle tiendra quant à l’avenir de l’Ukraine et de l’Union elle-même. Si elle parvient à renforcer son autonomie et sa cohésion, elle sera apte à assurer sa propre sécurité, mais également à maintenir une stabilisation européenne.
Louna Coulon Ballereau, Analyste au sein de la Commission des Affaires européennes de l’INAS
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