Les drones sous-marins : une innovation aux performances opérationnelles exceptionnelles

« La connaissance des mouvements de l’ennemi est un des plus grands éléments d’une parfaite réussite ». La domination navale repose sur la capacité d’une Marine à connaître les déplacements de ses adversaires afin d’anticiper leurs actions et pouvoir faire front rapidement. Pour atteindre cette maîtrise des abysses, les forces sous-marines doivent fondamentalement disposer de moyens efficaces, pertinents, résilients et pouvant agir sur tout le spectre du combat dans les grands fonds. Les évolutions capacitaires ont été rendues possibles grâce à la célérité du progrès technologique qui limite le facteur humain dans les missions fastidieuses et dangereuses en faisant des systèmes sans équipage d’actifs combattants. Ainsi, à l’aube du XXIe siècle, la dronisation des fonds marins est en marche.

drones sous-marins

L’essor des drones sous-marins dans la guerre navale

Le phénomène de « dronisation » explicite le passage d’une flotte sous-marine classique composée d’engins submersibles principalement habités à une Marine prochainement organisée autour des drones sous-marins. A terme, la robotisation des capacités navales offrira à la Marine nationale la possibilité d’opérer dans toutes les mers et d’assurer sa liberté de mouvement.
Si au début, le marché était dominé par les ROV (Remotely Operated Vehicles) américains, il s’est progressivement diversifié. En 1957, l’organisme, Office of Naval Research a financé le projet de l’Université de Washington pour développer le SPURV (Special Purpose Underwater Research Vehicle) qui servait à retrouver du matériel perdu. Dans les années 1970, les ROV se sont démocratisés. Ils avaient surtout vocation à collecter et transmettre les données sous-marines. Puis, au début des années 1990, leurs missions se sont étendues à la guerre des mines. Ce virage a été illustré par le plan de la Marine de 1994 établissant les priorités dans la détection de mines3. Pour le mettre en pratique, Northrop Grumman développe en 1996 un système de reconnaissance des mines à court terme (NMRS : Near-Term Mine Reconnaissance System) qui est relié à un sous-marin via un câble à fibre optique. Leur première utilisation dans des environnements de combat ne s’est faite que dans les années 2000. A cet égard, l’US Navy s’est servi de son drone REMUS (Remote Environmental Monitoring UnitS) pour nettoyer la zone autour du port d’Umm Qasr lors de l’opération Iraqi Freedom en 2003. Dix ans après le premier plan, en 2004, un nouveau plan directeur sur les UUV établit neuf priorités parmi lesquelles la neutralisation des sous-marins ennemis, la livraison de fournitures et le lancement d’armes.

Une révolution stratégique et géopolitique en marche

L’acquisition de la technologie des drones sous-marins traduit une réalité dans la reconfiguration géopolitique des armements. Les drones représentent des outils asymétriques par essence. Par conséquent, les fonds marins offrent pléthore d’opportunités pour les États, puisque de la maîtrise de l’environnement découle la supériorité opérationnelle. Les abysses sous-marins sont le lieu d’une extension de la conflictualité et risquent de devenir de plus en plus des espaces d’affrontement. La région du Pacifique se retrouve au coeur d’enjeux géostratégiques pluriels. « Considéré comme un véritable atout stratégique, l’utilisation navale de drones est de plus en plus recherchée par les marines pour leurs missions de renseignement, de surveillance ou de contrôle des fonds marins ». Ils permettront de compléter la gradation des effets en apportant d’autres options dans le découragement stratégique. Aujourd’hui, les drones sont largement déployés à des fins militaires pour des missions d’ISR (Intelligence Surveillance Reconnaissance), la guerre des mines et la lutte anti-sous-marine. L’ambition actuelle réside dans le transport de charges utiles par ces véhicules, qui pourrait se révéler un véritable « game changer ».

Aujourd’hui, les menaces sécuritaires françaises se sont recentrées sur le milieu sous-marin. Cet attrait s’est traduit dans les lois de programmation militaire (LPM), les discours politiques et militaires et également avec les moyens capacitaires développés en conséquence. « Les progrès technologiques et les velléités des États à exploiter et utiliser les fonds marins imposent d’avoir des tactiques et des outils militaires crédibles pour détecter, caractériser, intervenir et le cas échéant dissuader. ». Cela s’inscrit dans la continuité de la Stratégie ministérielle pour la maîtrise des fonds marins présentée en février 2022. Le contre-amiral Chetaille ajoute que  « La Marine développe ainsi ses capacités pour connaître, surveiller et agir à des profondeurs allant jusqu’à 6 000 mètres afin de pouvoir garantir la liberté d’action de nos forces dans le milieu aéromaritime, contribuer à la protection de nos infrastructures sous-marines, et garantir les intérêts de la France. »

Les États espèrent, grâce à cette technologie, dépasser leurs blocages tactiques dans le milieu sous-marin. Par conséquent, la dronisation des conflits emporte avec elle l’arrivée d’une menace saturante, foudroyante et imprévisible. Ainsi, le 5e âge naval verra les flottes sous- marines habitées prendre de la distance par rapport au combat naval direct pour préserver leurs capacités en préférant envoyer au front des drones. Toutefois, l’état actuel de cette technologie ne permet pas d’envisager des opérations militaires navales menées uniquement par des drones, bien que cela évolue extrêmement rapidement. Pour ce faire, un arbitrage entre rusticité et technologie doit être opéré de manière pertinente.

L’attrait stratégique des drones sous-marins : des outils technologiques consommables au service des armées

Les drones sous-marins peuvent réaliser un très large éventail de missions. De manière empirique, ils ont démontré leur attractivité dans les récents conflits, à l’instar de leur utilisation opérationnelle durant la guerre en Ukraine ou au Yémen. Ces conflits peuvent être considérés comme les laboratoires des guerres futures. Leur coût de mise en oeuvre et d’exploitation, leur endurance et leur autonomie les rendent supérieurs aux plateformes habitées sur de nombreux points, ce qui devrait en faire un choix privilégié dans un avenir proche.

Le drone sous-marin est un outil consommable en raison de son coût éminemment bas. Par conséquent, cet équipement est facilement remplaçable et permet une surveillance permanente des mers, un atout majeur en stratégie navale. De plus, ces engins sont moins coûteux à l’achat et à l’utilisation que des unités habitées. Il s’agit de capacités bon marché et sacrifiables. C’est pourquoi, ces submersibles consommables peuvent devenir des relais fondamentaux dans le combat en profondeur grâce à leur configuration flexible et furtive. Leur capacité à durer instaure également une véritable capacité d’A2/AD (Anti-access ; Anti denial) dans le milieu sous-marin. Cette stratégie de déni d’accès vise à « Saturer l’espace maritime pour interdire physiquement une pénétration de manière permanente ou temporaire ».
De surcroît, certains drones sous-marins peu élaborés peuvent présenter des bénéfices certains. C’est le cas pour ceux destinés à être des leurres ou ceux réalisant des attaques saturantes en essaim. Finalement, les drones représentent une rupture redoutable, car à faible coût et présentant un fort potentiel de saturation. Leur coût d’exploitation minime et leur capacité à rester sous l’eau pendant de longues périodes font des véhicules sans pilote des options extrêmement attrayantes. La possibilité d’intégrer une charge utile est, en outre, une option intéressante.
Par ailleurs, les véhicules sans pilote sont un véritable game changer pour les sous-mariniers qui peuvent leur déléguer certaines missions dangereuses (dragage de mines) ou fastidieuses (patrouilles). En conséquence, le drone permet de grandement réduire un désavantage numérique et de limiter l’exposition des soldats au risque dans certaines phases critiques des opérations. En outre, ces drones servent également à « Optimiser l’emploi des moyens pilotés en ne les engageant qu’une fois l’objectif détecté et confirmé ».
Au niveau opérationnel, le véritable bénéfice de l’utilisation de ces drones réside dans leur capacité à mener des missions en complémentarité avec les autres submersibles habités. Ce sont de véritables « Multiplicateurs de force tout en renforçant la résilience globale de la flotte sous- marine ». A cet égard, le déploiement des véhicules sans pilote peut s’opérer à partir d’un sous-marin habité afin d’étendre leur portée opérationnelle. A l’heure actuelle, les systèmes habités continuent de jouer un rôle important dans le combat naval. « Ils pourraient s’éloigner de la ligne de front et des risques pour agir en tant qu’hôte de systèmes sans pilote ou coordinateur de capteurs et de systèmes d’armes ». En contrepartie, les véhicules autonomes pourraient « Recueillir du renseignement, effectuer une surveillance, exploiter des points d’étranglement stratégiques et s’engager dans une guerre électronique dans des zones à haut risque ».
Finalement, il y a deux arguments principaux à l’intégration des drones sous-marins dans la démarche capacitaire. Premièrement, celui de l’économie sur les coûts d’acquisition et de possession. Secondement, cela permet une permanence de l’action de l’homme en mer. Toutefois, si les drones sont plus endurants et moins risqués, ils sont moins adaptables aux environnements changeants. Par-là, leur rôle se trouve davantage dans les missions de soutien sans combat.
Les drones sous-marins regorgent d’opportunités, ce qui explique leur prolifération. Ils sont
« Très petits, très agiles, très facilement configurables et déployables sans logistique sur le terrain. Ces avantages leur permettent d’être projetables très facilement sur un lieu d’opération. Un autre intérêt est que leur taille et les matériaux utilisés les rendent très difficilement détectables par les moyens conventionnels. Leur coût de construction et leur réplicabilité les rend tout à fait compatibles avec la constitution d’une flottille à un coût raisonné ». De plus, ce sont des engins capables de transporter diverses charges utiles modulaires, principalement des missiles antinavires et d’attaque terrestre. L’implémentation de l’IA leur octroie de nouvelles capacités d’anticipation et de réaction qui pourraient les placer au coeur de la future capacité de lutte anti-mine sous-marine. Ces systèmes sont pluriels, les armées peuvent s’équiper de drones de contact et de munitions téléopérées (MTO) apportant performance, précision et létalité avec un rapport coût/efficacité favorable.
Les submersibles autonomes sont rentables et efficaces, capables de fonctionner dans des environnements protéiformes avec persistance. Leurs nombreux avantages vont transformer la conduite des opérations en proposant des modes d’action innovants et changer les règles du jeu en rendant, à terme, les océans plus transparents.

Le renseignement

Premièrement, pour des tâches de renseignement, les drones sous-marins sont désormais centraux dans le processus. Ils constituent des outils hydrographiques et océanographiques servant à réaliser une cartographie à très haute résolution. Ou encore à collecter des informations relatives à la « Hauteur des vagues, la vitesse du vent, la pression barométrique et la vitesse du courant d’eau ». Ces données sont très précieuses puisqu’elles permettent aux forces sous-marines d’en déduire avec précision la propagation des sons. Les véhicules autonomes peuvent mener des opérations en zone grise grâce à la difficulté de retracer l’origine et la trajectoire d’un drone. Grâce aux données récoltées, la marine dispose d’une vue d’ensemble sur le champ de bataille et peut surveiller les opérations ennemies de loin. D’un autre côté, « Des capteurs peuvent jouer un rôle important autour des lignes de communication maritimes critiques ». « Les drones sont équipés d’une multitude de fonctionnalités, notamment des capteurs dont le rôle est de détecter le mouvement, la chaleur, les indices visuels et le son ». Ils génèrent des renseignements multi sources en analysant des informations recueillies grâce à des logiciels embarqués. La plupart des drones militaires sont de « Petits drones qui assurent une surveillance tactique du terrain et transmettent des informations en temps réel ». En définitive, les capacités ISR des véhicules sans pilote aident « A identifier les comportements suspects dans le trafic maritime, à éliminer les dangers et à protéger les installations maritimes et les navires ».

La lutte anti-sous-marine

Deuxièmement, dans le cadre de la lutte anti-sous-marine, les véhicules autonomes « Sont utilisés pour les embuscades, les patrouilles et les attaques de sites secrets ». Leur discrétion et leur possibilité de prise de risque plus forte leur permettent d’aller au plus près de l’ennemi pour recueillir des informations et les transmettre. De plus, ces drones peuvent attaquer les sous- marins ennemis et leurs pièges, tout en les suivant activement et sans mettre en danger des équipages. Ces drones peuvent également trouver des planques sous-marines pouvant servir de sanctuaires pour éviter les opérations de lutte anti-sous-marine ennemies. De fait, en cas de conflit militaire, ils seraient prépositionnés dans les grands fonds, à l’affût, prêts à être activés. En effet, ils peuvent être réveillés à distance pour effectuer des missions de surveillance, de reconnaissance et de frappe. Leur stabilisation très près du fond permet aux drones de fournir des images précises et des analyses alors que cela est impossible à réaliser en mouvement. D’un autre côté, les drones sont utilisés pour détecter, éviter et enlever les mines enfouies sous l’eau afin d’assurer la sécurité de la flotte. De plus, les drones peuvent se transformer en leurres, participant, de facto, au brouillard électronique. Ces outils considérés comme des mines maritimes intelligentes sont lancés depuis des navires en mer et peuvent délivrer de l’armement. De surcroît, les drones ont la faculté de déplacer les mines hors de leur emplacement d’origine pour les mettre de manière à surprendre l’ennemi. Sinon, ils peuvent livrer avec précision un dispositif chargé de faire exploser des mines préalablement localisées.
Les véhicules sans pilote donnent une image complète du domaine maritime. Par-là, ils offrent une capacité de « Dissuasion par la détection ». De plus, à travers la guerre électronique, ils sont capables de perturber les capteurs et les communications ennemis. Par ailleurs, les drones peuvent créer une bulle de protection autour des navires de surface grâce à des missions de surveillance, de reconnaissance, de détection voire d’interception. L’objectif est de viser l’accélération du tempo opérationnel et créer l’effet de surprise et de sidération sur l’adversaire. Par conséquent, les drones améliorent la production des effets physiques et psychologiques sur le champ de bataille. Ils permettent, en outre, d’opérer de jour et de nuit sur de longues périodes. Ils offrent une capacité et une flexibilité accrues aux unités maritimes opérationnelles du fait de leur gestion à distance. Ils permettent d’éviter de longues pauses opérationnelles nécessaires aux équipages pour fouiller de vastes zones. C’est pourquoi, les sous-marins déploient des drones pour agir comme une augmentation de leurs capteurs.

L’emport de charges utiles

Des véhicules sans pilote équipés de charges modulaires pourraient amener une nouvelle révolution grâce à leur structure « Personnalisable et adaptée à diverses charges utiles pour soutenir un large éventail de missions ». D’une part, ils deviendraient des armes stratégiques s’ils sont chargés d’armes nucléaires, à cet égard, le drone Poseidon russe. Avec une tête thermonucléaire, ces engins pourraient cibler les bases côtières ou les ports. D’autre part, les drones chargés de torpilles peuvent s’en servir pour tirer sur une cible identifiée et suivie grâce à ses propres capteurs. Cette stratégie offensive sur une cible sous-marine est partie prenante de la stratégie de défense A2/AD. D’un côté, le déni d’accès qui sert à dissuader l’adversaire de pénétrer dans une zone d’opération. D’un autre côté, l’interdiction de zone qui limite la liberté d’action de l’adversaire au sein d’une zone d’opération. Il est particulièrement adapté aux missions de surveillance à proximité de points d’étranglement comme les détroits ou les ports.

Des missions subsidiaires innombrables

Les drones sous-marins ont, en outre, démontré leur utilité dans la pose de câbles sous-marins et la collecte permanente de données hydrographiques et océanographiques. Par ailleurs, la capacité de recherche et de sauvetage. Grâce à la fonction de navigation précise, l’engin fournit des données essentielles pour localiser les cibles, y compris les avions abattus et les navires coulés. De manière subsidiaire, les véhicules sans pilote sont utilisés dans des missions diverses. Tout d’abord, pour nettoyer les coques des navires à quai en évitant, de facto, une maintenance en bassin plus onéreuse et longue. Ces robots glissent le long des navires en décapant les coques. Ensuite, ils oeuvrent pour la pose, la réparation, l’étude et la surveillance du réseau mondial de câbles sous-marins de télécommunication vulnérables au sabotage d’autres drones. Puis, à des fins scientifiques ou de sauvetage de sous-marins en détresse. Ou encore, pour des frappes suicides dans la profondeur en raison de leur caractère consommable. Ils sont également prometteurs dans le contre-espionnage et la prise de données dans le domaine civil. Le ravitaillement des sous-marins en vivres peut aussi être assuré par les drones.

L’intérêt géographique et géostratégique de l’utilisation des drones sous-marins

Ces véhicules sans pilote disposent d’un rôle politique certain. En effet, il s’agit d’un outil de diplomatie technologique et d’influence élargissant les espaces géographiques et bouleversant la frontière entre la paix et la guerre. Assurément, cette flotte océanique autonome permet de maintenir une présence durable et discrète dans les profondeurs. La tendance est au développement des systèmes sans pilote : « Plus intelligents, plus précis, plus en réseau, plus collaboratifs et plus groupés ».
L’attractivité des drones sous-marins se révèle particulièrement dans l’Indopacifique avec la menace latente de la Chine. « Par extension, la mer de Chine méridionale représente un terrain d’essai idéal ». Particulièrement dans une des étendues d’eau les plus difficiles pour la navigation sous-marine en raison de ses eaux peu profondes, de ses nombreux pics sous-marins et de ses bancs de sable. Les drones sont massivement envoyés pour collecter les empreintes acoustiques des sous-marins.
La Marine nationale bénéficie déjà de véhicules sous-marins téléguidés et entre dans l’ère du drone sous-marin avec l’arrivée du système de lutte anti-mine marines futur (SLAM-F). Le SLAM-F combine des drones de surface et des drones sous-marins qui identifient, en temps réel et de manière autonome, l’environnement sous-marin utile pour une reconnaissance précise des cibles, leur identification et leur neutralisation. A cela s’ajoute le programme CHOF qui prévoit la mise en oeuvre de drones de surface et sous-marins endurants qui permettront d’améliorer la connaissance de l’environnement marin. De son côté, le géant français Thales s’est allié avec Naval Group, leader des systèmes navals et ECA pour réaliser un drone multi- missions (AUSS : Autonomous Underwater & Surface System).

Une transformation capacitaire inéluctable

En somme, le drone sous-marin est voué à mener des opérations de renseignement, de lutte anti- sous-marine, de guerre antisurface et de guerre électronique. Plus précisément, il opère entre renseignement, intervention, projection, dissuasion et maîtrise des espaces aéromaritimes. La technologie des véhicules sans pilote a rapidement progressé, offrant désormais une endurance augmentée, un emport de charges utiles supplémentaires et de l’intelligence embarquée qui multiplient les missions possibles. « La dronisation des équipements est en cours dans les forces armées et elle va se poursuivre à grande vitesse en même temps que la palette des missions confiées aux drones se diversifie. ».


En définitive, il existe trois principaux volets : l’ISR pour la surveillance, la détection des menaces, l’optimisation et la fusion des capteurs, l’offensif pour l’utilisation armée, l’intégration dans les opérations et l’optimisation des ressources et, enfin, le défensif pour la lutte anti-drone, la coordination et l’intégration avec la défense aérienne et surface-air. Par conséquent, les drones ont principalement un potentiel dans la reconnaissance, la puissance de feu et le soutien, trois aspects essentiels de la guerre sous-marine.

Audrey Clausel, analyste au sein de la Commission Innovation de Défense de l’INAS

L’INAS a pour mission de contribuer au débat public sur les questions stratégiques. Ses publications reflètent uniquement les opinions de leurs auteurs et ne constituent en aucune manière une position officielle de l’organisme.

Pour aller plus loin :

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  • GETTINGER Dan, “What You Need to Know About Underwater Drones”, The Center for the Study of the Drone, November 16, 2015.
  • GETTINGER Dan, “What You Need to Know About Underwater Drones”, The Center for the Study of the Drone, November 2015. Op. Cit.
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