Financer la guerre de demain : quels enseignements et défis de la guerre d’Ukraine pour le financement de la défense en Europe face à la menace russe.

Le 24 février 2022, l’invasion à grande échelle de la Russie contre l’Ukraine a marqué un tournant dans l’histoire militaire moderne ouvrant de nouvelles perspectives sur l’évolution de la nature de la guerre. Ce que les dirigeants russes avaient initialement décrit comme une « opération spéciale » rapide, s’est transformé en un conflit prolongé servant de « laboratoire à ciel ouvert » de la conduite d’un conflit de haute intensité de demain. Véritable signal d’alarme, cette guerre a fondamentalement remodelé les priorités d’investissement en matière de défense en Europe, offrant des enseignements à long terme que les Européens doivent savoir tirer. Comme le soulignait Josep Borrell, ancien Haut représentant de l’Union pour les affaires étrangères et la politique de sécurité, « les Européens doivent comprendre que le paysage sécuritaire a fondamentalement changé […] et en tirer les conclusions quant aux moyens militaires dont nous (les Européens) avons besoin ». 

Après plus de trois ans de combats, le paysage de la guerre a profondément changé. Certaines capacités, comme les chars de combat, considérés comme dépassés, ont prouvé leur efficacité en Ukraine et demeurent aujourd’hui l’épine dorsale de toute force engagée dans la défense du territoire. D’autres, les drones ISR et les munitions vagabondes de plus en plus bon marché, se sont avérés être des éléments décisifs en Ukraine. Enfin, la guerre d’Ukraine a confirmé la validité de certains vieux principes et de l’importance de la masse et de l’usure dans les conflits modernes. Ainsi, les priorités de financement et d’investissement se concentrent sur une nouvelle dichotomie : préparer à la fois la guerre d’attrition, de masse, ancienne, et la guerre future, caractérisée par l’innovation et les nouvelles technologies avec l’inclusion de systèmes sans pilote et l’intelligence artificielle. Elle a montré que les Européens doivent, à l’avenir, se préparer à une guerre traditionnelle dominée par la masse et l’usure tout en intégrant de nouvelles technologies. Face à cette mutation des moyens de faire la guerre, les Etats européens doivent tirer des leçons. Plusieurs services de renseignement européen nous alertent sur le risque d’un conflit généralisé entre l’OTAN et la Russie d’ici à 2030 ou plus tôt.

Le renforcement des capacités classiques de défense territoriale

De nombreux observateurs ont été surpris par la similitude entre les guerres du XXIème siècle et celles du XXème siècle. La guerre d’usure où l’on s’enterre sur la ligne de front est de retour, et les questions relatives à la production des munitions et à l’acheminement des chars vers le front sont au cœur des préoccupations. Le vieil adage selon lequel « la masse à une qualité qui lui est propre » sonne à nouveau juste. Même si les nouvelles technologies jouent aujourd’hui un rôle essentiel sur le champ de bataille, les capacités de combat traditionnelles restent au cœur de la puissance militaire. Les systèmes d’armes lourdes, chars de combat principaux, artillerie, blindés, demeurent la colonne vertébrale de toute armée chargée de défendre un territoire. La guerre en Ukraine l’a rappelé de manière brutale : conquérir ou tenir un terrain repose toujours, en dernière instance, sur la force cinétique. Comme l’a résumé le général Patrick Sanders, ancien chef d’état-major de l’armée britannique, « on ne traverse pas une rivière avec du cyber ».

Mais les combats autour du Dniepr ont apporté une nuance importante à cette formule. Certes, les technologies numériques ne permettent pas de forcer un passage. En revanche, elles rendent sa défense infiniment plus efficace. À l’été et à l’automne 2022, les tentatives ukrainiennes de débarquer sur la rive gauche du fleuve, dans la région de Kherson comme plus au nord, vers Zaporijjia, ont été repoussées à plusieurs reprises. Ces revers illustrent clairement comment la détection par drone a permis aux forces russes d’ajuster leurs tirs d’artillerie ou leurs frappes aériennes avec une précision redoutable. Le « cyber » n’a donc pas supprimé la force brute ; il en démultiplie la portée.

Aujourd’hui, la capacité à tenir une ligne défensive, surtout face à un obstacle naturel, dépend autant des chars et de l’artillerie que de la qualité du cycle « Détecter – Décider – Agir » rendu possible par les outils numériques. Autrement dit : si les nouvelles technologies ne remplacent pas le feu, elles en décuplent l’effet. Les États membres de l’UE sont donc encouragés à continuer d’investir dans ces capacités classiques de défense territoriale, notamment les véhicules de combat blindés et l’artillerie. Il est également impératif de reconstituer suffisamment les stocks pour compenser les systèmes donnés à l’Ukraine. Le rapport 2022 de l’Agence européenne de défense (AED) sur l’Examen annuel coordonnée en matière de défense (EACD) ainsi que l’analyse des lacunes en matière d’investissements dans le domaine de la défense argue que le retour d’une guerre de haute intensité en Europe nécessite l’augmentation des stocks de chars de combat principaux et d’artillerie des États membres de l’UE.

La guerre d’Ukraine a rappelé que les opérations prolongées de haute intensité entraînent un taux extrêmement élevé de pertes d’équipement et doivent être soutenus par des stocks importants. Ces dernières années, les Etats-membres de l’Alliance atlantique se sont souvent concentrés sur une quantité limitée d’équipements de la plus haute qualité possible, sans forcément tenir compte des considérations quantitatives. Si l’Occident doit toujours conserver cette avance technologique, il doit aussi réfléchir à articuler l’équilibre entre quantité et qualité. L’Europe manque cruellement d’artillerie et de munitions et l’armée ukrainienne utilise environ deux millions d’obus d’artillerie de 155 mm par an. Grâce à l’Acte européen en faveur de la production de munitions (ASAP), l’Europe est censée intensifier ses efforts de production de munitions à l’échelle de l’Union afin de produire plus de deux millions d’obus de 155 mm par an. Néanmoins, cette initiative très médiatisée a du mal à tenir ses promesses et en raison des coûts de chaîne d’approvisionnement plus élevés, et même si elle parvenait à atteindre cet objectif, elle resterait en deçà de la production nécessaire pour approvisionner l’Ukraine et reconstituer les stocks des Etats membres de l’UE.

La guerre en Ukraine a souligné la nécessité d’une logistique durable, flexible et efficace, qu’il s’agisse d’approvisionner les troupes au front, de fournir une assistance médicale, de réparer ou de modifier rapidement des systèmes et des équipements. Comme le disait le général Omar Bradley, commandant de l’armée américaine pendant la Seconde Guerre mondiale, « Les amateurs parlent de stratégie. Les professionnels parlent de logistique ». Or, le ratage logistique initial de la Russie en février 2022 est devenu le cas d’étude parfait de cette vérité : l’incapacité à maintenir des lignes d’approvisionnement (carburant, munitions) a brisé l’élan de l’offensive sur Kyiv, démontrant l’extrême vulnérabilité des grandes chaînes centralisées. Aujourd’hui, les grands nœuds d’infrastructure, les centres d’approvisionnement et les réseaux de transport (chemins de fer, routes, ponts) sont amplifiés par les capacités de frappe de précision à longue portée et les interférences électromagnétiques. Face à ces menaces, l’approche doit passer de l’efficacité à la résilience, en décentralisant les réseaux logistiques pour survivre aux frappes. La mobilité militaire reste donc essentielle pour réagir et s’adapter à cette menace.

 

Investissement dans l’innovation et les systèmes autonomes

L’utilisation généralisée des systèmes sans pilote peu coûteux a été un élément transformateur du conflit. Selon l’OTAN, les drones ukrainiens ont été responsables de la destruction de plus de 65 % des chars russes, ce qui représente une perturbation fondamentale de l’économie de guerre. Les drones ISR (Intelligence, Surveillance, Reconnaissance) peu coûteux et les munitions rôdeuses (drones kamikazes) se sont avérés être des facteurs de changement en Ukraine. Les Etats membres de l’UE doivent se préparer à la prolifération de ces systèmes et remédier aux vulnérabilités respectives des systèmes de défense aérienne actuels. Ils doivent aussi continuer à investir dans des capacités de drones et anti-drones.

La technologie sans pilote n’est toutefois pas révolutionnaire étant donné qu’elle existe depuis plusieurs années. L’élément révolutionnaire des drones, dans le contexte ukrainien, réside dans leur coût de production extrêmement faible, ce qui permet de les produire en grande quantité et facilement remplaçables (fongibles). A titre d’exemple, une munition rodeuse Shahed-136, de fabrication iranienne, largement utilisée par la Russie pour frapper des villes ukrainiennes, coûte entre 20 000 et 50 000 dollars américains. Les drones ISR commerciaux peuvent coûter aussi peu que 2 000 dollars américains. Par exemple, l’Ukraine perd à elle seule environ 10 000 drones par mois, tandis que les chiffres fiables concernant les pertes russes sont difficiles à obtenir. « Bon marché et jetable » semble être la nouvelle devise de la guerre des drones.

Cela permet d’utiliser des drones en grande quantité dans cette guerre et de réduire considérablement le coût d’élimination des chars. Cinq drones FPV coûtant seulement 1000 euros chacun (et parfois même moins) peuvent détruire un char russe de 5 millions d’euros. En deux ans, le coût de destruction d’un char est passé de 200 000 euros (coût d’une munition de Javelin) à 5000 euros. L’opération Spiderweb, au cours de laquelle de petits drones ont détruit et endommagé des avions massifs et très coûteux, a porté cela à une tout autre échelle. 

L’Europe doit effectuer un renforcement massif des systèmes sans pilote pour atteindre un volume comparable à celui observé en Ukraine (environ quatre millions de drones par an). L’analyse des lacunes en matière d’investissement dans la défense souligne l’importance de ces capacités, mais des projets comme l’Eurodrone, lourd, coûteux et non livré avant 2029, illustrent la lenteur de l’adaptation européenne. La priorité doit être donnée aux systèmes ISR et aux munitions rôdeuses peu coûteux et produits en masse, comme l’ont compris certains États membres à l’instar de la République tchèque, qui a annulé l’achat de drones lourds israéliens Heron 1 en faveur de 200 systèmes ISR plus petits. Ce changement est dicté par le terrain : les images d’entraînement des forces blindées européennes, manœuvrant toujours en colonnes sans mesures anti-drones, révèlent un dangereux anachronisme doctrinal. L’efficacité redoutable des drones réside non seulement dans leur faible coût, mais aussi dans leur résilience face à la guerre électronique (notamment via le filoguidage) et dans l’impact psychologique dévastateur qu’ils exercent sur les troupes, transformant le champ de bataille en un espace de surveillance et de destruction permanente.

Enfin, des investissements importants dans l’innovation en matière de défense sont nécessaires. Bien que les dépenses de R&T aient atteint un niveau dans l’UE en 2021 (3,6 milliards d’euros, soit 1,7 % des dépenses totales de défense), cela reste insuffisant et inférieur à l’objectif de 2 %. L’augmentation des dépenses de R&D est nécessaire pour la pertinence militaire future de l’UE et peut générer des économies à long terme.

L’amélioration de la connectivité des données et de la résilience cybernétique

La connectivité des données est un facteur clé permettant aux autres innovations d’atteindre leur plein potentiel sur le champ de bataille. Les Etats membres de l’UE doivent investir dans une meilleure connectivité des données de leurs forces armées, une sorte de programme européen de connectivité « ultra-sécurisé ». Dans le même temps, les États membres devraient réduire leur dépendance actuelle à l’égard des acteurs privés en ce qui concerne les réseaux satellites en orbite terrestre basse (OTB), qui sont nécessaires pour une connectivité étendue des données. En ce sens, et depuis 2022, l’UE prend déjà des mesures pour remédier à cette dépendance avec l’initiative IRIS2 (Infrastructure pour la Résilience, l’Interconnectivité et la Sécurité par Satellite) proposant de lancer jusqu’à 170 satellites en OTB entre 2025 et 2027.

Cela inclut le financement de systèmes matériels tels que les constellations de satellites en OTB. L’initiative IRIS2 (Infrastructure for Resilience, Interconnectivity and Security by Satellite) vise à développer une constellation OTB européenne pour la connectivité sécurisée.  La pertinence de l’Europe dépend aussi de la mise en place de systèmes intégrés dans lesquels les soldats, les capteurs et les tireurs travaillent ensemble de manière transparente. Le programme français “Scorpion”, qui vise à numériser l’ensemble du champ de bataille et à connecter toutes les unités dans un « cloud de combat », constitue un bon point de départ. Il en va de même pour le ciblage amélioré par l’IA, « les réseaux maillés de champ de bataille » (réseaux sans fil décentralisés). Plutôt que de construire des plateformes individuelles, l’Europe devrait mettre en place des écosystèmes de guerre interopérables, adaptés à la doctrine de l’OTAN et de l’UE, mais suffisamment agiles pour les environnements contestés.

Ces systèmes fournissent des données aux soldats, par exemple sous la forme de cartes interactives du champ de bataille, ce qui améliore leur connaissance de la situation et leur permet de cibler plus rapidement des forces ennemies. De plus, l’IA peut faciliter le traitement des données collectées, par exemple, en identifiant les types de véhicules ou en suggérant des priorités de ciblage. Les capacités militaires de l’OTAN dépendent des infrastructures critiques (réseau électrique, transport, télécommunications) qui sont vulnérables aux cyberattaques russes. A juste titre, la Russie est reconnue pour ses capacités cybernétiques avancées, la force unique de Moscou réside dans l’expérience pratique qu’elle a acquise en intégrant les cyberattaques et les opérations militaires en temps de guerre. L’Europe doit renforcer la résilience cybernétique de ces infrastructures en assurant une collaboration opérationnelle entre l’OTAN et le secteur privé.

L’adaptation de la défense aérienne

L’efficacité des drones bon marchés remet en question les systèmes de défense aérienne basés sur des missiles. La Russie devrait continuer à utiliser ces drones pour attaquer l’Ukraine et à ce titre, l’UE doit tenir compte de l’augmentation des drones et des munitions rôdeuses en investissant dans des capacités anti-drones qui peuvent neutraliser efficacement ces systèmes autonomes. Même si les missiles de défense aérienne sont des systèmes complexes et coûteux, on se retrouve parfois avec des situations absurdes : un missile Iris-T, dont le coût unitaire s’élève à 400 000 euros, sert à détruire des munitions rôdeuses bien moins chères que lui. Mais il faut aussi regarder ce qu’ils protègent : si le missile permet d’éviter la destruction d’une infrastructure critique, son coût devient très relatif par rapport aux dégâts qu’il prévient. Le canon antiaérien allemand Gepard, qui utilise des canons de 35mm plutôt que des missiles, s’est par exemple révélé efficace et comparativement peu coûteux contre les munitions rôdeuses russes.

L’adaptation de la défense aérienne et antimissile en Europe constitue un impératif stratégique majeur face à la menace russe et à l’éventualité d’un désengagement américain. Cet effort exige l’acquisition de systèmes de défense aérienne haut de gamme et de moyenne portée, tels que le Patriot ou le SAMP/T NG, en veillant strictement à leur interopérabilité avec les normes de l’OTAN.

Pour combler ces lacunes capacitaires, l’Union européenne a lancé des initiatives de financement ambitieuses, notamment le Plan ReArm Europe / Readiness 2030. Ce plan vise à mobiliser un financement massif, allant jusqu’à 800 milliards d’euros, afin de sécuriser et de renforcer les capacités de défense aérienne et antimissile des États membres, un effort qui s’inscrit dans la continuité des programmes d’approvisionnement collaboratifs comme l’initiative European Sky Shield.

 

La sécurisation de la base industrielle et de la chaîne d’approvisionnement

Le succès des investissements dans la défense dépend fortement de la fiabilité des approvisionnements en matières premières stratégiques et en semi-conducteurs. Presque tous les équipements militaires, des chars aux avions de combat, en passant par les munitions et les sous-marins, sont confrontés à des risques d’approvisionnement élevés.

Les drones, en particulier, nécessitent une large gamme de matières premières critiques, ce qui rend la production européenne vulnérable à plusieurs goulets d’étranglement, que ce soit au niveau des matières premières, des composants ou de l’assemblage. Aujourd’hui, l’Union européenne reste dépendante de la Chine, qui domine chaque étape industrielle clé de la fabrication des drones. Pour les étapes ultérieures de production, la situation est plus favorable, grâce aux capacités disponibles en Europe, mais aussi chez des partenaires comme les États-Unis ou le Japon.

Pour réduire ces vulnérabilités, le financement européen doit soutenir pleinement la mise en œuvre du Critical Raw Materials Act. Cet outil permet d’atténuer les risques en favorisant la relocalisation, la diversification des fournisseurs (« friendshoring ») et le recyclage des matériaux stratégiques. L’Europe dépend dangereusement de fournisseurs extérieurs, en particulier de la Chine, pour les matériaux essentiels à la fabrication militaire. Garantir la fiabilité des approvisionnements pour les États membres est donc une condition indispensable au succès de tout investissement dans la défense.

Les micro-puces sont au cœur des systèmes d’armes et des drones modernes. Or, ce marché est très concentré et repose sur un nombre limité d’entreprises disposant de capacités uniques. La rivalité stratégique entre les États-Unis et la Chine, ainsi que les tensions autour de Taïwan, soulignent l’importance cruciale de sécuriser ces chaînes d’approvisionnement. Le European Chips Act vise à renforcer cette sécurité en mobilisant 43 milliards d’euros d’investissements publics et privés d’ici 2030, afin de garantir que l’Europe puisse produire et sécuriser ses semi-conducteurs essentiels.

Le financement du partenariat avec l’Ukraine

L’intégration de l’industrie de défense ukrainienne est aujourd’hui perçue comme un levier essentiel pour rendre l’Union européenne plus agile et plus compétitive dans le domaine militaire. L’expérience accumulée par l’Ukraine, en particulier dans les drones et l’IA appliqués au champ de bataille, en fait un partenaire technologique de premier plan. C’est pourquoi son rapprochement avec la Base technologique et industrielle de défense européenne (BTIDE) est désormais considéré comme une priorité stratégique.

Le Livre blanc sur l’avenir de la défense européenne propose d’ailleurs plusieurs outils pour accompagner cet effort. Il met notamment en avant la facilité de prêts ReArm Europe/Readiness 2030, qui pourrait mobiliser jusqu’à 800 milliards d’euros d’investissements dans la défense, ainsi que l’Instrument de soutien à l’Ukraine (USI), conçu pour faciliter l’intégration progressive de l’Ukraine dans le marché européen de la défense.

Enfin, de plus en plus de voix en Europe appellent à suivre l’exemple du « modèle danois ». Celui-ci consiste à investir directement dans des lignes de production en Ukraine afin de réduire les coûts, d’accélérer la fabrication d’armements et de raccourcir les délais de livraison au front. Ce type d’approche est regardé comme une manière concrète et efficace de soutenir l’effort de guerre ukrainien tout en renforçant les capacités européennes.

Ronan Corcoran, Chargé d’études en financements européens au sein de la Commission spéciale dédiée au Financement de l’Industrie de Défense de l’INAS

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